Jour 1

Mercredi 30 mars 2016 | Les Salles-sur-Verdon, la Maïre

Notre animateur Laurent nous a emmenés à la recherche des restes du patrimoine du village : celui-ci a été englouti au début des années 70 lors de la création du  barrage hydroélectrique.

Les Salles-sur-Verdon était un village agricole (lavande, oliviers, truffes, genévrier), aujourd’hui il est tourné vers le tourisme estival (200 habitants l’hiver, 4000 l’été).

Certains éléments du village ont été replacés dans le village reconstruit. Nous avons vu un lavoir constitué de 3 bassins et de margelles inclinées pour laver et rincer le linge, une surverse permettait d’évacuer le trop plein d’eau, une bonde de vidanger.

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Il y a aussi une fontaine datant de 1912 à 8 pans et 4 canons, son bassin est constitué d’une vasque (ou conque) et d’une bonde.

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Enfin, un petit lavoir constitué d’une fontaine et d’un lavoir réunis, amélioré avec des matériaux d’aujourd’hui.

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Après un bon pique-nique au bord du lac, nous avons rejoint la ripisylve de la Maïre, c’est-à-dire la végétation qui borde cette rivière, qui se jette dans le lac. On y voit des pins et des arbres à feuilles caduques qui ont de l’eau à volonté : ils vivent en harmonie avec la rivière pour former un écosystème en équilibre. Les oiseaux y trouvent nourriture, calme et abri. Les feuilles qui tombent dans l’eau sont le premier maillon d’une chaine alimentaire : feuilles ->  faune benthique -> poissons.
Les arbres de la ripisylve pompent une grande partie des engrais utilisés dans les cultures et empêchent ainsi la prolifération d’algues qui pourraient asphyxier le milieu, leurs racines maintiennent le sol.

Le niveau du lac varie selon les besoins électriques du barrage et des crues, cette variation est visible par le dépôt de limons clairs et de laisses sur le rivage.

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Le Verdon est alimenté par les eaux de pluies qui coulent sur les bassins versants. L’eau de Saint-Cyr-sur-mer vient du Verdon !

Dans la Maïre, le courant répartit les matériaux au fond de la rivière, des plus gros aux plus petits et selon sa vitesse. L’étude de la faune benthique permet d’évaluer l’état de santé de la rivière (faune polluo-sensible/faune polluo-résistante).

Nous avons prélevé dans la rivière plein d’animaux que nous avons identifiés : ici le meilleur bio-indicateur est le perlidae, sa présence nous prouve que la Maïre est en excellente santé.

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Nos travaux de retour à l’hébergement :

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